Nous venons en paix – Travailler à l’unisson (avec les humains)
Par Renée Cohen
Gestionnaire des offres de service et rédactrice chez Quantum
Pour plaisanter, dans le but de diminuer la tension croissante qui menaçait la paix d’une société d’investissement autrefois harmonieuse, certains analystes se sont mis à imiter sporadiquement des robots. Dans l’arrière-boutique à concept ouvert, à intervalles aléatoires, ils répétaient à l’unisson : « Nous tra-vaill-ons à l’u-ni-sson… nous tra-vaill-ons à l’u-ni-sson… ».
Pour ceux d’entre nous qui ne souhaitent pas imiter les robots sur le lieu de travail, (même pas pour plaisanter), nos sentiments et nos émotions peuvent parfois interférer avec notre capacité à travailler de manière cohésive avec les autres. Oui, ces mêmes attributs qui distinguent les êtres humains des robots sont également responsables de certains des défis que nous rencontrons lorsque nous travaillons avec notre propre espèce.
Les heurts et les conflits de personnalité sont inévitables parmi les humains qui travaillent, même lorsqu’ils sont isolés et travaillent à distance. (Qui n’a jamais été confronté à un collègue de travail qui dégageait une mauvaise humeur ou arborait une mine renfrognée lors d’une vidéoconférence) ?
Il y a de fortes chances que nous ayons tous été cette personne nous-mêmes à un moment ou à un autre, que ce soit inconsciemment ou non. C’est pourquoi il est important de reconnaître comment nos humeurs et nos émotions affectent notre comportement et nos performances au travail. C’est une étape importante ─ non seulement vers la conscience de soi, mais aussi vers une collaboration plus efficace (et cohésive !) avec nos collègues.
Malheureusement, la discorde entre quelques collègues peut entraîner des répercussions négatives sur toute une équipe. C’est ce qui s’est passé dans la petite start-up où travaillent (le chef de bureau) Thomas*, et (le comptable) Joel. Au cours d’une réunion, lorsque Joel a signalé une erreur que Thomas avait faite sur un formulaire d’assurance, Thomas a traité Joel de « _____(explétif) ». Leur superviseur est intervenu et, d’une manière qui rappelle celle d’un enseignant de maternelle, a dit à Thomas de s’excuser auprès de Joel. Obtempérant à contrecœur, Thomas a dit : « Joel, je suis désolé que tu sois un _____ (juron) ».
Malgré les rires qu’elles ont suscités, les « excuses » de Thomas n’ont pas été appréciées. Ignorant le mal qu’il avait causé à Joel, Thomas s’est plutôt attardé sur le fait qu’il était insulté que leur superviseur l’ait forcé à s’excuser. Quant à Joel, il s’est replié sur lui-même et a refusé de parler à Thomas et/ou de collaborer avec lui. Leur impasse puérile a entraîné la perturbation du flux de travail de leur département ─ ce qui, à son tour, a affecté négativement le moral de tous.
Pour aider à résoudre les problèmes de communication de l’entreprise, on a fait appel à un psychologue industriel. Joel, Thomas et leur superviseur ont rencontré le psychologue industriel individuellement, puis collectivement. Tous les autres employés qui souhaitaient avoir une séance ont été invités à prendre rendez-vous également. Finalement, la paix et la productivité ont été rétablies ─ en grande partie grâce à l’accent mis sur la culture de la conscience émotionnelle des parties impliquées.
Le cas de Thomas et Joel illustre pourquoi certains employeurs pensent que la conscience émotionnelle de soi et les compétences relationnelles sont tout aussi importantes que l’expérience professionnelle antérieure.
Kevin, chef d’exploitation et entrepreneur, recherche spécifiquement des employés potentiels qui ont conscience d’eux-mêmes et qui possèdent une aptitude à traiter ─ et à s’adapter à ─ différents types de personnalité (et les faiblesses comportementales qui les accompagnent).
Bien qu’il soit convaincu que les personnes ayant de bonnes aptitudes relationnelles ont plus de chances de devenir des employés performants, Kevin précise : « Tout comme les autres compétences, les aptitudes relationnelles peuvent être exercées et améliorées. »
Avec un peu de conscience et d’effort, un niveau sain de cohésion entre collègues humains est, comme nos amis robots pourraient dire, ré-elle-ment po-ssi-ble.
*Noms changés.
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